Trombinoscope !

Certains idiots parlent sans penser, on peut également agir sans penser aux conséquences de nos actes petite fleur..en fait tout dépend de la définition que tu donnes à ce petit mot tout bête. Converser par la pensée...tu ne devais pas avoir grand chose à te dire dis moi?

La tasse de thé posée, une autre en train de se préparer, Melwyn ne comprenait pas comment des personnes censées pouvaient-elles boire une telle horreur? c'était infect, immonde, de l'eau chaude et quelques verdure..peut être étaient-ils tous issus de rongeurs? Cela expliquerait pourquoi ils hibernaient, ils mangeaient des choses si affreuses...un gloups tira Melwyn de ses pensées, la fleur venait-elle de réaliser un cul sec?

Oh, une chose étrange...Tu as trouvé un ami fleur?

La serpillière tomba sur le sol, déçue, elle n'avait pas eu le câlin qu'elle voulait...Melwyn la poussa du pied et contempla la scène qui se déroulait devant elle. Un combat fleur contre créature obscure de la force du côté (ou créature du côté la force obscure?)

Tu devrais lui proposer un thé...je crois que c'est ce que cette..chose veut.

Bon, je vais cesser de vous tutoyer, c'est plus agréable le vouvoyer, il faut croire... Enfin je n'en sais absolument rien en réalité, mais après tout qu'est-ce que cela change, en langage wonderlandien, il n'y a pas de différence si j'en crois ma connaissance de cette langue...
À moins qu'à Wonderland il n'y ait même pas de mots pour désigner un interlocuteur, étant donné que tout le monde s'adresse à n'importe qui...? Je ne sais plus vous m'avez embrouillé dans mes pensées avec vos pensées sr le fait de penser.

Alors qu'elle se débattait toujours avec le serpent qui lui drainait toute son humidité, Fleur vit le regard écœuré de Melwyn alors qu'elle buvait d'un trait et avec nombre difficultés la tasse de thé qui lui était miraculeusement restée dans les mains sans s'être renversée. N'aimait-elle donc pas les infusions? Fleur n'en buvait pas énormément, car pour elle c'était un peu comme du cannibalisme, mais lorsqu'elle se sentait proche d'une plante, comme ce majestueux tilleul, s'abreuver de leurs feuilles les faisaient entrer en elle, et elle ne se sentait plus seule, c'était comme emporter ses amis avec elle dans son voyage, et c'est d'ailleurs ainsi qu'elle pouvait converser avec elle-même; en vérité, ce n'était pas tout à fait elle-même.

- Ah... et lâche-moi, toi, murène à poils!!

Sous le choc de cette appellation, et par la même occasion sur cette appellation de choc, la créature retomba tristement sur le sol. Alors qu'elle tentait de se replier, sans doute pour avoir meilleure allure, Melwyn la poussa légèrement, avant de prendre la parole.

- Tu devrais lui proposer un thé...je crois que c'est ce que cette..chose veut.

quelle drôle d'idée... enfin, on peut toujours essayer. Tiens, étrange créature!

Et Fleur de verser l'équivalent d'une tasse de thé sur le serpent grisâtre, qui absorba le tout avec une mine étonnée.

Tutoiement, vouvoiement...je suis perdue avec toutes ces règles et ces simagrées. Ne sommes nous pas à Wonderland? Tout le monde, n'importe qui? Ils doivent bien s'entendre ces deux là..mais nous ne sommes ni l'un ni l'autre. Après il est également possible de n'employer que le prénom..mais il semblerait que cela soit fatiguant à la longue.

Melwyn observa d'un oeil morne la morne créature qui venait de se gober sa première et certainement dernière, qui serait assez fou pour donner à boire à quelqu'un de ce genre sérieusement? Il fallait vraiment avoir un grain et assez gros, peut être un grain d'ebly, pour donner à boire à cette chose. Mais après tout c'était elle qui avait lancé l'idée, donc l'idiote c'était elle, à moins que le fait d'avoir écouté et obéit sans réfléchir ne rende la fleur plus stupide. Peut être avait-elle du chien dans ses ancêtre, un arrière grand parent chiendent?

-elle n'a pas l'air de particulièrement aimer cela..peut être que tu l'as trop infusé?

En effet la petite bêbête qui monte qui monte qui monte..n'avait plus l'air d'avoir envie de monter ni même de descendre. elle restait là, amorphe...

"peut-être qu'on pourrait l'utiliser?

Eh bien, nous sommes deux à n'y rien comprendre, ni à connaître ce tout le monde et ce n'importe qui, d'ailleurs je ne connais pas non plus l'un et l'autre, alors il me paraît en effet évident que ce ne soit pas moi.

La créature inconnue, qui était d'ailleurs peut-être une des quatre citées plus haut, ne semblait avoir particulièrement apprécié le subtil breuvage. Quel gâchis d'avoir ainsi gaspillé la précieuse essence du tilleul! Mais il était trop tard, et le monstre était tout imbibé de thé.

-elle n'a pas l'air de particulièrement aimer cela..peut être que tu l'as trop infusé?

Trop infusé? Non, bien sûr que non, une infusion ne pouvait être de trop, quelle idée saugrenue! Pensa Fleur. D'ailleurs, grâce à ce léger aspergage, la chose, sans doute alourdie par le poids de la présence du tilleul en elle, ne bougeait presque plus.

-"peut-être qu'on pourrait l'utiliser?

Utiliser cette créature? Et pourquoi? A quoi pourrait-elle bien servir à part s'agripper à ma tige et absorber du liquide...? A moins que Melwyn veuille l'utiliser comme décoration pour la fête... qui n'es pas prête d'avoir lieu. Et d'ailleurs, je n'ai jamais eu de lieu, moi non plus, et je ne sais pas ce que c'est, d'ailleurs.

Alors que Fleur s'embrouillait dans ses pensées, la serpillère se tordit, tordit encore et encore, formant une flaque de plus en plus grande sur le sol. Mais que faisait-elle donc?

Il me semble que tu te répètes en disant ne pas connaître ni l'un ni l'autre. Cela voudrait-il dire que tu ne les connais vraiment pas ou que leur noms t'es familier mais que tu ne saurais mettre un visage sur eux? Certes, si tu ne les connais pas, il semble évident que ce ne soit pas toi, à moins que tu ne te connaisse pas toi même ce qui dans ce cas porterait à croire que tu serait l'un des deux, mais tout le monde ne veux pas être comme toi et n'importe qui n'est pas toi non plus....

Melwyn attendit, attendit, un signe, un geste...quelque chose qui montrait qu'elle avait été entendue. Mais rien ne vient, la lavette se tordait sur le sol, provoquant une mini-inondation, de quoi boire pendant un jour où deux, la chose gisait, immobile elle aussi. Avait-elle subit cette momification durant tout ce temps?

La demoiselle haussa les épaules, la patience était une de ses nombreuses qualités, mais elle avait besoin de bouger, de changer un peu les choses. Elle prit une branche et donna quelques coup sur chaque chose présente autour d'elle, la serpillère, le truc gluant et théeux, la fleur qui ne réagissait plus.

"-Allo!!! Il y a de la lumière là dedans?? "

Jettant la branche sur le sol elle alla se percher dans un arbre attendant de voir la suite|

Mais non, je ne te dis pas que je ne connais pas tout le monde ou que je ne connais personne, je te dis juste que je ne connais pas l'un, et que je ne sais pas non plus qui es ce l'autre dont tu me parles. Quant à savoir si je me connais moi-même, je te dirais que je n'en ai pas la moindre idée, lorsque je conversais avec mes pensées nous avions toujours les mêmes idées alors peut-être que je ne jouais qu'un rôle pour me sentir proche de moi, mais qu'en fait je n'étais pas moi.

Alors que Fleur pensait et pensait encore, à moins que ce ne soient seulement se pensées qui pensaient, le bas de sa tige fut englouti par la naissance d'une nouvelle mer, et le haut de son pistil se faisait battre par une pauvre branche qui n'avait rien demandé à personne - encore lui, mais qui est-ce à la fin?! - de la main de Melwyn. Assourdie par le choc, elle ne se rendit pas compte qu'elle criait un peu fort.

- Aie! Mais qu'est-ce qui te prends? Tu me jettes cette inondeuse en plein dans la tige et maintenant tu écrases mes étamines?!

Sur ce, le Lys prit le monstre mouillé dans ses feuilles avant de le lancer au loin, manquant de peu la jeune femme mais l'éclaboussant généreusement.

Hum le jeu de rôle...vaste sujet qu'il est là. Existe-t-il un seul moment dans notre vie où nous ne jouons pas un rôle? Car enfin, nous ne sommes pas totalement identique à celui que nous étions hier, ni même à celui que nous serons demain. De plus en fonction de l'entourage, de l'environnement, il peut arriver qu'une personne change...Serait-ce uniquement son rôle qui change donc elle qui reste la même dans le fond se contentant de porter un nouveau masque ou est-ce la personne en entier qui se transforme, révélant son instabilité au monde?

Si l'on en arrive à ne plus être nous, mais à être pour les autres, alors que sommes au juste? Il me semble que, quoi qu'il arrive, il faudrait rester fidèle à soi même, même si ce soi bouge, le suivre et ne pas le lâcher jusqu'à ce qu'il nous ai donné des réponses à nos questions les plus fondamentales.

Le cri de la fleur vrilla les tympans de Melwyn, car enfin qui aurait cru qu'une fleur était capable de crier? Lustucru me direz-vous et vous n'auriez probablement pas tort, mais ce personnage n'était pas connu de la demoiselle aux yeux acier, en conséquence le beuglement de Fleur la prise au dépourvu. Car enfin une fleur qui parle pourquoi pas, mais qui meugle comme un ruminant censé justement la manger? Peut être une nouvelle technique de survie...

Se remettant du choc, Melwyn vit une pluie et un ONIQNFMISI (objet non identifié qu'il ne vaut mieux pas savoir identifier) arriver vers elle à l'horizontal. Si elle put aisément éviter la chose, la pluie elle ne la rata pas. Car enfin à par passer entre les gouttes où se transformer en parapluie, chose dont elle était incapable, nul ne pouvait esquiver cette traîtresse. Son regard se posa sur la fleur..cause de tout ce désordre

"-C'était pour que tu fasses le ménage, on a une fête à préparer je te rappelle! Mais tu n'as pas l'air trop en forme pour ça en fait...

C'est justement cela, qu'est le jeu de rôle de la vie. On lance les dés, et les chiffres déterminent le lieu, l'entourage et nos actions. Et c'est l'instabilité qui fait que la vie est intéressante, ne croyez-vous pas ma chère Melwyn? Nous sommes peut-être toujours fidèles à nous-mêmes, parfois les gens ne le sont pas, mais si ce nous était toujours identique au nous du jour précédent, la vie n'aurait vite plus d'intérêt. C'est pour cela que l'on relance les dés à chaque tour, encore et encore, jusqu'à la fin de la partie.

Nous sommes le résultat de nos actions et de nos choix, c'est pour cela que selon le chemin que l'on prend, on se différencie de la personne que nous étions juste avant.

Son propre cri avait étourdi Fleur, comme si elle s'était pris une onde de choc émise par une mandragore d'un certain monde magique, et elle oscillait dangereusement autour de ses racines inondées. C'était la première fois qu'elle criait de toute sa vie -et sa voix- et elle savait que ce serait la dernière. Peu à peu, elle repris ses esprits et vit que Melwyn était trempée jusqu'aux os - ces étranges tubes blanchâtres avec de la gélatine à l'intérieur, quelle chose étrange, cela perturbait amplement la souplesse de leurs propriétaires- et la regardait d'un air dubitatif.

"-Pas en forme... pas en forme? Évidemment, mes racines commencent à gondoler dans toute cette eau, et tu as écrasé mes si belles étamines... Je suis toute tordue maintenant!"

Au loin, la source quasi-inépuisable d'eau était toute recroquevillée, laissant couler un petit ruisseau jusqu'à l'énorme flaque où se trouvait le Lys. Comment cette chose pouvait-elle aider à faire le ménage? On ne faisait pas une fête pour cachalot!

Absolument tout à fait. Et nos actes étant réalisés non seulement en fonction de nous, de ce que nous voulons mais aussi des autres, de ce que nous voulons qu'ils fassent, nous pouvons donc affirmer que nous nous sommes jamais totalement nous même. Puisque dans chaque geste, chaque parole, nous prenons en compte cet environnement qui ne cesse de changer.
Un peu perturbant cette idée non?

Après il est également possible de ne plus tenir compte des autres, mais d'une part c'est quelque chose de très difficile à réaliser, et d'autre part, il me semble que cela nous enlèverai une part de notre humanité. C'est parce qu'il vit en société que l'homme est un homme.

La fleur était encore en train de se plaindre...pour changer. Melwyn secoua la tête de gauche à droite, comme pour exprimer sa perplexité, mais aussi pour retirer l'eau qui s'était traîtreusement infiltrée dans ses oreilles. Elle se pencha et souleva la fleur pour la poser un peu plus loin de la serpillière qui semblait n'attendre qu'une chose, un bon gros câlin essoreur...

"- Tu ne sais pas te déplacer pour aller loin de la source? D'ailleurs, ce n 'est pas ta rivière ?"

Avec tout ça le ménage n'avançait pas, les tables étaient toujours renversées, les papiers voltigeaient doucement et retombaient au grès du vent. Melwyn sourit, une lueur malicieuse au fond des yeux''

"-On prépare pour Noël? Peut être que si on laisse comme ça les lutins vont le faire pour nous? "

Oui, et même la personne la moins attentive de l'univers ne pourrait rien contre cette envie inconsciente de plaire à tout ce qui nous entoure. Il n'y a que les monstres, et en ce mot je ne désigne pas les créatures mais les esprits tordus comme une serpillère, les âmes assombries par un désir malsain de supériorité, ces gens là n'hésitent pas à déplaire et à détruire leur environnement pour atteindre les sommets qu'ils visent.

Mais malgré tout, même ces gens là ne peuvent rien contre le fait de réagir selon son entourage. Tout le monde a des parents, les robots ont tous un créateur, chaque être a forcément une famille, qu'elle soit dans le même monde qu'eux ou dans un autre, et il y a forcément eu des contacts qui ont modifié l'intérieur même de chaque organisme vivant.

Tout à coup, Fleur sentit ses racines dégagées de la terre et de l'eau qui tentait subrepticement de l'étouffer, avant de retrouver le contact dans un lieu à peu près sec. Entre temps, la créature mouilleuse s'était éloignée. A moins que ce ne soit elle? Le vertige d'être à nouveau dans les airs, ce qui ne lui était pas arrivé depuis son périple avec les fleurs censeurs, lui avait fait fermer les yeux, et elle ne s'tait pas rendu compte de ce qui lui arrivait. Lorsqu'elle les avait rouverts, tout était sens dessus-dessous - ou bien sens dessous-dessus, elle ne savait plus très bien -, et les pauvres feuilles blanches tombaient comme si c'était l'automne terrien.

- Des... des lutins? Ces étranges bêtes... lorsque j'habitais ma rivière, d'ailleurs ce n'est évidemment pas celle-çi, ma rivière était bien plus claire, plus jolie et pleine de vie, la preuve en est qu'il n'y a aucune seiche d'eau douce dans les environs, mais bref je disais donc, lorsque j'habitais ce sublime endroit qu'était ma rivière, les lutins passaient pas là avant chaque noël et ils volaient les boutons de roses pour faire des fantaisies sur les cadeaux des enfants. Ce sont des sauvages, des assassins, ils ne doivent surtout pas passer par ici!

*applaudit* VRAI! (rien à ajouter xD)

La fleur ne ressemblait plus à rien...alors qu'elle n'avait même pas encore commencé le ménage. Il fallait dire qu'une fleur, à part faire beau, ça ne servait pas à grand chose...

''-Oh...si tu ne les aimes pas alors il faut se mettre au travail sans plus tarder..et puis s'ils viennent ici, ils finiront peut être noyées dans les flots de la serpillière enchantée? D'ailleurs où est-elle passée celle là? ''

Melwyn regarda autour d'elle..il n'y avait plus rien. Que s'était-il passé encore? L'eau avait-elle tout dissout autour d'eux?

(coucou toi! Tu vas bien? )

Oh.. Merci ^///^

Fleur restait plantée sur son nouveau sol bien moelleux, à l'abri du trop-plein d'humidité, et ne bougeait plus, trop occupée à se remettre les sensations en place. Voler, ce n'était décidément pas fait pour les plantes! Ce n'est qu'après un certain temps qu'elle se sentit capable de prendre à nouveau la parole.

"-Les lutins... Oui, c'est ça, il faut... travailler... Bouger... Les empêcher de s'approcher... Oui, c'est cela, tant que l'on continue à bouger ils auront trop peur pour s'approcher, enfin je crois... espérons que ce ne soit pas l'inverse..."

Fleur se rétablissait rapidement, et son besoin de faire de longues phrases aussi, même si elle avait encore du mal après le choc céleste qu'elle venait de subir.

(Mais oui tout va bien et toi? ^^)

La fleur parlait, parlait, elle continuait encore et encore ce qui fit rire la demoiselle aux yeux gris océan. Elle avait un débit de parole fort impressionnant. Pourquoi s’embêtait-elle à chercher sa rivière qui devait couler beaucoup trop lentement pour elle? Elle évoqua brièvement le chapelier, que Melwyn avait très peu connu et encore ces lutins. Ils avaient du la traumatiser étant enfant. Lorsqu'un mot trouva résonnance dans sa mémoire..Lilium...une mélodie, un air à la fois doux et dangereux. La demoiselle perdit un instant le contact avec la réalité, alors que son regard se fit plus froid, lointain.

"- Flood? C'est le mal. Les gens y font n'importe quoi et cela ne m'étonnerait pas que ce soit le repère de tes si apprécié lutins. Mais peut être qu'il ne s'agit que de cette motte de terre et qu'en un autre endroit cela ne s'appelle plus flood...

Secouant doucement la tête Melwyn observa les alentours, le lapin lui manquait..parfois. Elle gardait toujours l'espoir de voir apparaître sa bouille blanche au détour d'un buisson car sans l'espoir on ne peut vivre n'est ce pas. Mais il fallait avouer que certains jour cet espoir était aussi minscule que ce petit insecte en train de ronger le bois du panneau à toute vitesse..Attendez une minute..insecte ..bois? Qu'est ce qu'il se passait encore?

"Fleur..les trucs qui mangent le bois c'est quoi?